«Mon mec », mon os à moi

«Terriblette », c’est ainsi qu’il m’appelle. Que l’on soit adepte ou non des niaiseries propres à toute relation amoureuse, il semblerait que certains passages soient obligés et d’autres voies sans issue. Le coup du petit surnom, comme celui du pet sous la couette, tout le monde y aura droit tôt ou tard. Impossible d’esquiver. Compte tenu de mon (dé)goût prononcé pour les « bisous » et autres bavures de couple, c’est non sans une certaine fierté que j’ai pu échapper aux « chouchou », « princesse », « doudou » et j’en passe des meilleures. « Some like it hard », dira t-on. C’est pourquoi j’avoue me sentir complètement dépassée chaque fois que j’entends LA question existentielle – inévitable elle aussi – sortir de la bouche de mes congénères féminines: comment l’appeler, lui qui partage notre vie ?

Bonté divine, la bonne colle ! De l’incontournable « L’Homme » (avec un grand H s’il vous plaît, histoire de conserver la virilité de l’ego) au plus régressif « mon chéri », sans oublier le banal « mon mec », « mon copain », « mon ami », autant dire qu’un simple dilemme cornélien fait pâle figure face au problème. Surtout si l’on vit encore dans le pêché, en dehors des liens sacrés du mariage. Quelle galère. Et pourquoi pas simplement par son prénom, puisque ses parents se sont donnés tant de mal pour lui en trouver un ? Non pas que je sois puriste, mais cet acharnement à vouloir coller un possessif me rappelle immanquablement le contentement mal placé d’avoir  – enfin – réussi  à mettre le grappin sur quelqu’un. MON mec, MA chose, MON os à moi. Ca rassure. Gare à celle qui oserait venir le prendre : wouaf ! Quand certaines y cultivent l’illusion d’une garantie à vie, d’autres y voient plutôt la commodité d’une case à remplir, aussi impersonnelle qu’une étiquette qu’il suffit de coller/décoller du sujet. « Votre amoureux » ne mérite-t-il pas mieux, surtout si vous l’aimez tant ? Quant à moi, j’aime à penser que je ne suis pas si « terrible » qu’il le dit, simplement d’humeur à écrire des « terribleries ». 

85 réflexions sur « «Mon mec », mon os à moi »

  1. Mais qu’est-ce que j’ai ri. Quand on s’est mis ensemble avec A. je lui ai dit que un des trucs rédhibitoires, ça serait le « ma chérie », « ma doudou », « mon coeur », car je me marre à chaque fois que je l’entends chez ma soeur ou chez mes copines, alors ce serait quand même le comble de la niaiserie que cela m’arrive. Pareil pour lui. Et puis surtout, quelle terrible chose de se retourner dans la rue sur un « ma chérie »…de qqn d’autre. Alors nous on a des petits noms, des petits noms à la con qui sont le fruit d’une blague d’un jour et qui sont restés. Des petits noms que personne n’entend jamais sauf peut être notre petit bonhomme. Parce que finalement quand on est en public, on est et on reste A & A 🙂

  2. J’adooore ! C’est terrible, quand je lis tes articles, tout un tas de choses me passent par l’esprit, puis au moment de t’écrire un petit commentaire, la banalité me rattrape ! Tout ça pour dire, tu m’inspire toujours. J’ai adoré ce billet (qui me parle beaucoup, beaucoup), ainsi que le précédent 🙂
    Bises, Eli

  3. Pour moi ce sera  » Marc « . Je trouve effectivement que coller une étiquette généraliste sur celui qui partage ma vie le déshumanise finalement. Mais parfois, je l’avoue, je l’appelle aussi  » mon mec  » sur la toile. Par raccourcis, pour expliquer aux gens le statut de notre relation, pour éviter de répondre 12 fois à la question  » MAIS QUI EST MARC ? « . 🙂

  4. Pas de chouchou, doudou, lapin ou (le pire à mon humble avis) bébé.
    Quand je parle de lui à des gens qui le connaissent, c’est son prénom. Sur le blog, c’était jusqu’à peu « le Chéri » devenu l’Homme Grenadine.

  5. C’est intéressant ton point de vue sur la possession! Moi j’y vais avec le prénom si l,autre personne le connait, sinon, mon mari (comme on est marié) et avant ça, mon chum (très courant au Québec)

  6. Haha, moi il m’appelle « Lapin », « Joly Jumper » , ou « Tête de melon ». Disons, qu’on aime bien se charrier, mais en public on s’appelle par nos prénoms, on est pas du genre à roucouler devant les gens 😉

    Je n’aime d’ailleurs pas ces gens qui pullulent d’amour en public, mais chacun son truc hein!! En privé, c’est une autre histoire!!

    bises
    Mu

  7. un petit surnom de temps en temps, ok. mais je n’aime pas les niaiseries à tout va! pour ma part, j’ai surtout un problème avec les gens qui font ça avec leur chat ou leur chien!
    jaivoulutster.over-blog.com

  8. Plusieurs fois je me suis offusquée de ce vide terminologique, mon concubin est tellement affreux. La plupart du temps je préfère moi aussi le prenom 🙂

  9. tiens, mon os à moi est à côté mdr, et j’avoue que je suis un peu noeud noeud là dessus, je l’avoues, je suis toujours en mode, namour, coeur, chéri mais attention à chacun son surnom je ne reprends jamais deux fois le même hihi

  10. Terriblette… ça ne serait pas le surnom d’une moto ou d’une mobylette pétaradante dans un roman ?

  11. Moi je dis vive les niaiseries amoureuses ! En public, nous sommes tous appelés par nos prénoms « officiels », n’est-ce donc pas plus délicieux de s’accorder quelques surnoms mignons et bien mielleux en privé ? 😉

  12. Je suis d’accord avec toi, je ne donne pas de surnom aux gens et donc pas non plus à mon copain. Je trouve ça un peu niais en fait et si de temps en temps je l’appelle par un petit sobriquet c’est généralement quelque chose de non conventionnel (du type loutre, larve ou encore limace) et plus par humour (je suis trop drôle comme fille ^^) un peu pour me moquer. Et pareil je déteste les surnoms qu’on a pu me donner et le pire des pires, celui que je déteste par dessus tout c’est « mon amoureuse ». Ou bébé, je sais pas trop.

  13. Je partage totalement ton sentiment, il n’y a pas chez nous de petits surnoms (qui nous amusent tellement chez les autres). Mon « absent » je l’appelle par son prénom (qui veut dire vivre dans sa langue; alors je ne vais pas le transformer , il faudrait être stupide..) et lui m’appelle par mon prénom.
    Le pire c’est quand même quand le conjoint siffle l’autre « pstt pstt » ou « hé toi » ou le cultissime « maman » et « papa »; si ça arrive un jour je meurs!!!!!

  14. C’est vrai que, quand je parle de lui dans la vie de tous les jours, je l’appelle par son prénom. J’utilise juste « mon chéri » quand je parle de lui sur mon blog, je trouve ça un peu trop personnel 🙂

  15. « Terriblette », j’adore!! Voilà un homme intelligent et drôle. Je détesterais dire (je n’ai personne dans ma vie) « mon amoureux », c’est tarte. Qu’on dise de moi « ma copine » me dérangerait car je suis loin d’avoir 15 ans. Quand j’en avais un d’amoureux/ami/mec/jules, etc, je disais son prénom tout simplement.

  16. Hmm, c’est vrai que l’article possessif tend à me rassurer, ça crée une sorte d’exclusivité je trouve, c’est.. Reposant si on est du genre stressée.
    Mais sinon, c’est vrai que tu n’as pas tort, et ton article m’a fait rire, merci 😉

  17. Je ne suis pas à l’aise avec les ptits noms. Les pires étant les surnoms infantilisants utilisés avec une voix d’enfant… Ca me désole car une relation amoureuse n’est pas une relation parent-enfant (mais c’est fou comme la régression se fait parfois). Alors je lutte en utilisant son prénom, ce qu’il déteste 🙂

  18. J’adore ton article, mais je me dis quand même que tu ne dois pas être facile a vivre…………………Gros bisous et bon Week-end, un os à une autre

  19. Sur le fond je suis entièrement d’accord avec toi, l’amour bêtifiant non merci mais à 20 ans, celui qui partageait ma vie ne voulait tellement pas faire comme tout le monde qu’il m’appelait d’un « hey » assez gougeat je dois dire. J’ai fondu comme un Ice cream en plein cagnard lorsque le suivant m’a appelé ma chérie, en me retournant pour savoir si c’était bien à moi qu’il s’adressait. 😉 Bonne fin de semaine à toi

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