Une plongée dans le dressing de Dalida. C’est ce que propose le Palais Galliera trente ans après la disparition de la chanteuse culte. Car au-delà des paillettes et des robes à plumes, beaucoup ignorent que cette diva avait un goût prononcé pour la mode, au point qu’aucune de ses tenues n’était choisie au hasard. Habillée par les plus grands à la ville comme à la scène.
Taille mannequin et personnalité flamboyante, elle a tout osé, tout porté : en témoignent les 209 tenues et accessoires que son frère Orlando a légué au Palais Galliera. « Nulle autre ville que Paris ne pouvait recevoir cette donation qui esquisse aussi le portrait le plus touchant de Dalida – Paris qui fut le théâtre de sa révélation, de sa consécration et de sa vie.» écrit-il dans le dossier de presse. Organisée en cinq salles, l’exposition s’ouvre par la robe rouge que la chanteuse portait lors de son premier concert à Bobino en 1958, signée Jean Dessès. Elle la remettra en 1981 pour la première de son spectacle à l’Olympia. A ses tenues de jeune fille aux accents printaniers succède un vestiaire beaucoup plus grave, marqué par le suicide de Luigi Tenco avec qui elle vivait une relation passionnelle. Comme un reflet de son répertoire artistique.
« J’ai traversé la vie sans la regarder. Je sais ce qu’est ma vie. Mon mari, c’est le public. Les chansons, ce sont mes enfants. »
Progressivement, le noir laisse place au blanc, notamment avec la robe Pierre Balmain que Dalida mettra à de nombreuses occasions jusqu’en 1978. Saharienne, smoking, tailleur-pantalon et trench-coat : autant d’essentiels du prêt à porter Saint Laurent Rive Gauche qu’elle intègre également à sa garde robe, comme en clin d’oeil à la liberté que ce couturier souhaitait offrir aux femmes.
Clou du spectacle : la cape en plumes d’autruche et le body velours noir dans lesquels elle fait sensation au Palais des Sports en 1980, qui ravira les nostalgiques de ces années-là. C’est à cette étape du parcours que l’on prend toute la mesure de l’extravagance dont Dalida était capable. Froufrous, strass et imprimés léopard, la chanteuse ne se refuse rien et s’adapte à toutes les modes, d’autant plus que sa silhouette n’a pas bougé d’un centimètre malgré les années. Seuls deux costumiers bénéficient désormais de ses faveurs : Michel Fresnay et Mine Barral Vergez.
Au cinéma, ses tenues crèvent l’écran malgré une carrière un peu courte. On se souviendra notamment de la robe de toile de coton verte que Dalida portait dans le film musical « Parlez-moi d’amour ». Sans oublier celle dont elle s’était vêtue pour séduire Serge Gainsbourg dans « Rapt au deuxième bureau ». Des emblèmes désormais indissociables de son image et qui témoignent du rapport très profond que la diva cultivait avec le vêtement. Car une penderie et un journal intime se ressemblent par bien des aspects. Les ouvrir, c’est imaginer le temps d’une exposition ce que pouvait être la vie de Dalida … tout en s’offrant une part de rêve. Pour avoir envie à son tour, de mettre « de l’ordre à ses cheveux et un peu plus de noir sur les yeux »… et puis en rire.
Je n’ai jamais vraiment apprécié cet artiste. Je ne lui taillerai pas un short pour autant. 😉
Oh là là, je vais avoir envie d’aller à Paris!
Cette exposition doit être véritablement époustouflante, Dalida était une femme magnifique 🙂
Cette expo doit etre suble. Mrci pour ce tres beau retour!
Pour être accroc à la mode, il faut avant tout d’abord avoir un portefeuille suffisamment garni et là je pense qu’elle n’avait pas de problème de ce côté. Mais comme on le sait tous l’argent n’apporte pas le bonheur, la preuve.!
Un peu dans l’esprit de matchingpoints, je me dis que tu as fait une sacrée prouesse pour que je lise – en entier – un article sur cette expo, que je finis par trouver touchante 😉
Encore une expo qui pourrait m’intéresser :).
Il faut vraiment que j’aille voir cette expo avant de quitter Paris !
C’est décidément l’année de Dalida. Même si je n’étais pas fan de son vivant, ses chansons sont agréables à entendre et je comprends qu’on puisse lui vouer un certain culte.
Je n’ai jamais trop compris le succès de Dalida (c’est la germanique des matchingpoints qui parle) ; à mon arrivée en France je l’ai trouvée ringarde. Je reconnais toutefois qu’elle a fait quelques chansons touchantes, et finalement c’est sa part tragique qui restera. Les vêtements doivent être superbes, de vêtements de rêve !
Superbe, wow que j’aimerais les voir!!! Dalida, une chanteuse que j’aimais tellement!!! J’écoute encore ses chansons! Bise, bon samedi tout doux!