Nos chers voisins

Ah, la vie en communauté. Cette douce utopie que la promiscuité des centres urbains rend – dans certains cas – absolument invivable. Et le malaise de l’ascenseur n’en constitue pas l’unique illustration. Je m’explique. Qui n’a jamais connu de problèmes de voisinage, ou encore rêvé d’expulser ce vieux couple d’alcooliques qui hurlent et s’engueulent toutes les nuits à en réveiller les morts ? Sans oublier cet étudiant fêtard qui depuis son arrivée dans l’immeuble a transformé votre étage en wagon bar, avec les décibels, les va-et-vient incessants dans le couloir et les relents de pizza défraichie le lendemain que cela implique. Oubliez les boules Quies : certaines situations exigent de revoir carrément toute l’insonorisation de l’immeuble pour être résolues. Pas sûr pour autant que votre insomnie chronique et les valises dont vous avez hérité sous les yeux suffiront à convaincre la copropriété d’accéder à votre demande. Dommage.

Me concernant, j’en ai connu des cas au fil de mes déménagements ! Entre pépé qui n’a jamais compris que 4 heures du matin n’était pas une heure appropriée pour s’exercer au chant lyrique, la tarée du 3ème qui jetait son sac poubelle depuis son balcon à chaque crise de colère, le voisin de palier qui prenait un malin plaisir à me mâter ostentatoirement depuis sa terrasse, on était bien loin de l’esprit « Friends » où les protagonistes vivaient chaque jour au rythme d’une colo’ de vacances. On ne choisit pas sa famille, ses voisins non plus. Alors autant bien faire le tour de son futur immeuble lors d’une recherche d’appart’, ne serait-ce que pour éviter de crever d’envie d’y mettre le feu à la prochaine fête de voisinage. Que tout le monde se rassure : au gré de mes péripéties j’ai fini par atterir dans un nid plutôt douillet, où personne ne me dérange sauf pour demander du sel ou déboucher une bouteille selon l’humeur. C’est bien à ça que sert l’entraide entre voisins non ?

9 réflexions sur « Nos chers voisins »

  1. Ils brillent parfois aussi par leur absence: 2 hivers que le voisin du dessous a migré chez sa belle, et que l’appart est inoccupé. Quand les températures diminuent trop, notre compteur disjoncte car le sol est trop froid! (Certes, quand il était là, il éteignait la ventilation de tout l’immeuble, laquelle faisait trop de bruit pour lui, pendant que les moisissures envahissaient nos plafonds… ) Ah, on aurait de quoi raconter!

  2. Hello!
    Encore une fois, un texte joliment écris avec une pointe de cynisme et d’humour. J’adore! Comme toi j’ai déménagé plusieurs fois et à chaque fois, les voisins, c’est un peu la loterie… Ton article résume bien ces situations où on tombe sur des voisins relou et où l’esprit « friends » a complètement foutu le camps!
    Bisous
    Mimi

  3. nous cherchons depuis un an un nouveau logement grâce à une voisine hystérique du palier du jardin qui venait sans arrêt chez nous déboucher non bouteilles puis déverser ses mauvais grains de sels théâtreux sur son copain !
    nous espérons qu’elle aille soigner ailleurs sa

  4. Nous avons de la chance d’habiter dans une maison, donc pas de problème d’ascenseur ou de poubelle. Nos voisins sont charmants et tout se passe bien. Que ferons-nous si un jour, un chien se met à aboyer pendant des heures, que le voisin bricole sa moto en faisant tourner le moteur ? Tout le monde vit dehors dans le sud les mois d’été, il y a des invitations, les piscines, les cris des enfants – mais ça c’est la vie !

  5. Oufff tu as eu de terribles voisins mais heureusement maintenant ça va!!!! De mon côté, j’habite à la campagne depuis mon enfance et les voisins ne sont pas collés… Si j’avais à déménager au village ou en ville hum ce serait toute une adaptation, ce serait bien difficile pour moi je pense… Bise, bon vendredi tout en douceur!

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