Génération Netflix. C’est un terme rentré depuis un moment déjà dans le langage courant pour désigner une profonde mutation de notre accès à l’information au sens large, dépassant l’innocent « binge watching » (ou visionnage boulimique) encouragé par les plateformes de streaming lors de leur lancement.
Lire la suite « A consommer sans modération »Étiquette : coup de gueule
Haters revolution
Les rageux du web, on en a déjà tous ou presque fait l’expérience après avoir lâché un commentaire – aussi modéré soit-il – sur les réseaux sociaux. Une vraie bataille de quéquéttes où chacun tient absolument à formuler son opinion, sans mesurer parfois le ridicule de ses propos. Ne parlons même pas de l’orthographe plus que douteuse de certains avis car le sujet mériterait un billet d’humeur à part entière. Je pourrais d’ailleurs en écrire tout un pavé.
Lire la suite « Haters revolution »M*rde alors !
Savoir dire m*rde. Quand il le faut.
Si pour beaucoup ce juron relève encore du tabou, mettre un stop aux personnes toxiques lorsque les circonstances l’exigent n’a pourtant rien d’anormal. C’est même très bénéfique voire le début de l’estime de soi. Surtout que ce sont souvent les mêmes individus qui nous cherchent en marchand sur nos plate-bandes, retirant un plaisir pervers à faire sortir tout le monde de ses gonds. Des emmerdeurs professionnels somme toute qui savent parfaitement sortir la petite phrase qui tue, histoire de plomber l’ambiance. Le pire étant que certains d’entre-eux refusent de l’admettre ou sont alors tout simplement dans le déni.
Lire la suite « M*rde alors ! »YOLO du canapé
Sortir de sa zone de confort. Telle est la nouvelle injonction que nous suivons presque tous comme des brebis en quête d’une herbe toujours plus verte ailleurs. Quitte à se perdre en chemin. Rien d’étonnant d’ailleurs à l’heure où les possibilités de s’aérer l’esprit n’ont jamais été aussi nombreuses, surtout dans les métropoles : un concept bar à tester, une destination cool où s’envoler le temps d’un week-end, ou encore une activité à instagrammer en mode badass. Une société de l’apparence dans laquelle on en vient à oublier ce que nous désirons vraiment en notre fort intérieur. Lire la suite « YOLO du canapé »
Greenwashing
Faire un petit geste pour la planète. C’est désormais devenu le mantra de toutes les grandes marques qui souhaitent reverdir leur blason maintenant que l’étiquette écolo est résolument tendance. Y compris les plus improbables. Toutefois derrière la multitude de labels et la bonne volonté apparente se cachent quand même quelques contradictions. A quoi bon proposer un dentifrice « vert » se voulant « plus respectueux de l’environnement » sans prendre en compte le suremballage en carton qui va avec ? Ou alors foutre systématiquement une fourchette en plastique (qui ne servira même pas vu sa taille) au sein d’une salade bio et veggy friendly ? Les exemples ne manquent pas alors qu’ils sont tout simplement contraires au bon sens. Quitte à changer de politique marketing, autant la pousser jusqu’au bout, non ? Sans oublier ces acteurs qui se contentent de mettre une fleur ou deux sur leurs flacons sans faire d’efforts supplémentaires histoire de brouiller les pistes. Bullshit. Lire la suite « Greenwashing »
Voyage, voyage
Ah, les touristes. Cette espèce invasive que déteste tout Parisien qui se respecte puisqu’à son contact « la plus belle ville du monde » prend des airs de Disneyland où fourmillent des milliers de visiteurs qui se croient tout permis, prenant leurs aises alors qu’ils ne sont que de passage. Ce phénomène là n’est d’ailleurs pas l’apanage de Paris. C’est encore pire à Venise, où visiter la ville ressemble peu ou prou à faire la queue en permanence pour tenter le « Space Mountain ». De quoi vraiment désespérer les autochtones qui ne demandent pourtant pas grand chose : un peu de silence et une pointe de respect. On n’est quand même pas au Club Med ici ! Lire la suite « Voyage, voyage »
Life in plastic, it’s fantastic !
Avant je ne le remarquais pas, ou presque. Maintenant je ne vois plus que ça. Que ce soit en cuisine, dans le frigo, la salle de bain et jusque dans la trousse de toilette, le plastique a littéralement envahi notre espace vital… Quitte à nous emballer avec. On se croirait presque dans un remake de « Barbie girl » du groupe Aqua ! Lire la suite « Life in plastic, it’s fantastic ! »
Bouillabaisse sémantique
Depuis le temps que nos parents nous le répètent en boucle, c’est pigé : on ne joue pas avec la nourriture. Sauf que les jeux de mots pourraient bientôt eux aussi devenir mal vus avec l’article L. 654‑23 de la loi alimentation, qui interdit tout bonnement d’appliquer aux produits végétaux certains termes utilisés pour la production animale. Quésaco ?
Autrement dit : fini le lait d’amande, les nuggets veggie, les steacks de soja ou encore le yaourt végétal. Faudra désormais trouver une autre appellation pour ne pas courir le risque de se retrouver hors-la-loi. Haut les mains, police sémantique ! Avouons quand même que ça fait beaucoup de foin pour pas grand-chose, sous prétexte que le consommateur pourrait être berné par des dénominations fallacieuses lui faisant prendre du tofu pour du bacon. Ou des vessies pour des lanternes, tant qu’on y est.
Noyer le poisson
On aura tout vu, ou presque. Après le maïs OGM, le boeuf aux hormones et le saumon transgénique du Canada, voici venu le temps de la pêche électrique. Aïe. Rien d’étonnant, à vrai dire, puisque la paresse est le moteur du progrès. Pourquoi s’ennuyer à lancer cannes et filets à la mer quand d’un simple coup de décharge on peut récolter l’équivalent de plusieurs heures de travail en un claquement de doigts ? Pêcher plus pour gagner plus. C’est la raison pour laquelle l’Union européenne pourrait désormais développer cette pratique – qu’elle avait pourtant interdite en 1998 – sous la pression des lobbies, pour le plus grand bonheur des pêcheurs hollandais. Et tant pis pour la planète. Lire la suite « Noyer le poisson »
Pète un coup !
Et ouais, ni plus ni moins. C’est ce que j’essaye de me dire (sans le faire pour autant) à chaque fois que je sens un pic de stress monter, bien souvent pour des raisons très futiles. Il en va de même quand me vient une irrépressible envie de râler, plus récurrente – soyons honnêtes – depuis que j’habite à Paris. Allez savoir pourquoi. S’il est facile de dire aux autres d’arrêter de se plaindre, se forcer à en faire de même s’avère un tantinet plus compliqué en pratique. Il suffirait pourtant de dédramatiser un peu pour se détacher de ses frustrations : chose que l’on n’a plus du tout l’habitude de faire aujourd’hui. Lire la suite « Pète un coup ! »