C’est l’une des expositions incontournables de la saison culturelle parisienne. Pour marquer le centenaire de sa naissance, le Grand Palais consacre à Irving Penn la première rétrospective en Europe depuis son décès en 2009. Une claque artistique que l’on accepte volontiers de se prendre en pleine figure. Lire la suite « Dans l’oeil d’Irving Penn au Grand Palais »
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Carambolages : un jeu de piste au Grand Palais
Voila une exposition qui séduira les connaisseurs comme les novices. Calquée sur le principe d’un coup double au jeu de billard, « Carambolages » propose une nouvelle approche de l’art avec un concept aussi novateur qu’intuitif: « solliciter votre regard, votre imagination, pour une découverte ludique et sensible. » Autrement dit, lire les œuvres non pas via son « background » culturel mais par associations d’idées et de formes, chaque création dépendant de la précédente et annonçant la suivante. Inédit. Lire la suite « Carambolages : un jeu de piste au Grand Palais »
Louis Vuitton déballe son sac au Grand Palais
Se faire la malle en beauté à travers deux siècles de voyage : voilà une invitation alléchante à laquelle vous convie Louis Vuitton au Grand Palais jusqu’au 21 février 2016. Une rétrospective remarquablement mise en scène où le bagage siglé se fait le conteur de l’une des plus grandes odyssées du style français : comme un appel à prendre le large. Lire la suite « Louis Vuitton déballe son sac au Grand Palais »
Elisabeth Louise Vigée Le Brun, invitée d’honneur du Grand Palais
«Tu seras peintre, mon enfant, ou jamais il n’en sera.» Louis Vigée était probablement loin de se douter de la valeur quasi-prophétique de ses mots lorsqu’il les prononça à sa fille. Aussi douée que belle, Elisabeth Louise Vigée Le Brun reste pourtant encore peu connue du grand public, malgré l’immensité de son œuvre et une carrière d’exception. Sans doute est-ce pour cette raison qu’aucun pays (à l’exception des Etats-Unis) ne s’était risqué à lui consacrer de rétrospective jusqu’à présent. Au Grand Palais de corriger le tir en réunissant près de 150 tableaux pour la première fois en France; un défi risqué quand on sait que ce genre d’exposition n’attire pas les foules. Lire la suite « Elisabeth Louise Vigée Le Brun, invitée d’honneur du Grand Palais »
Tapis rouge pour Velázquez
Manet le qualifiait de « peintre des peintres ». Près de quatre siècles après la mort de Diego Velázquez, le Grand Palais lui consacre une rétrospective d’autant plus attendue que ses productions se font rares dans les musées français. Une première annoncée comme événementielle malgré l’absence des Ménines, le chef d’œuvre absolu dont le musée du Prado ne se sépare jamais. Si Velázquez a longtemps rêvé de devenir le peintre attitré du roi d’Espagne, ses portraits officiels ne représentent qu’une partie de la visite, dont les sections reprennent plutôt la trame biographique d’un artiste aussi talentueux que mystérieux. Peintre économe, Velázquez a peu produit : ce qui n’empêche pas ses représentations de frapper tout spectateur qui croiserait le regard d’Innocent X, de l’infante Marguerite ou des nombreux autres modèles grâce auxquels il a pu révolutionner les codes d’un genre plutôt rigide. Un coup de pinceau que le pape en personne qualifiait de « trop vrai ». Lire la suite « Tapis rouge pour Velázquez »
Jean Paul Gaultier habille le Grand Palais
Après avoir exposé ses créations aux quatre coins du globe, Jean Paul Gaultier fait escale au Grand Palais jusqu’au 3 août 2015, de retour dans sa ville de cœur. Avec une rétrospective à son image : détonante et décomplexée, la promesse d’un vrai show.
Dès l’entrée, « l’enfant terrible de la mode » donne le ton. En accueillant lui-même les visiteurs via une projection animée, aux côtés de plusieurs autres mannequins aux regards aguicheurs. Clin d’oeil sexy sur fond d’humour : on en oublierait presque que l’on se trouve dans un musée.
La mode ? Gaultier s’y intéresse surtout pour sa dimension de spectacle, en défilé comme au Grand Palais. En témoigne la scénographie audacieuse de l’exposition, qui se joue des codes établis en écho à ses précédentes créations: corsets, trench coat et inspirations punk cancan succèdent à son emblématique marinière, dont il avoue avoir toujours aimé « l’aspect graphique et architectural ». « Ma mère m’habillait avec des pulls marins, ils vont avec tout. C’est un basic, un vêtement qui ne se démodera probablement jamais. » Lire la suite « Jean Paul Gaultier habille le Grand Palais »
Niki de Saint Phalle met le feu au Grand Palais
Sacrée flingueuse au Grand Palais. Si Niki de Saint Phalle fut l’une des artistes les plus populaires de son temps, la majeure partie de son œuvre reste pourtant largement méconnue aujourd’hui, à l’exception des célèbres « Nanas » à l’embonpoint jovial et criard. Tout d’abord mannequin, puis épouse et mère, son histoire aurait pu en rester là. Mais c’était sans compter la révolte viscérale qui animait la jeune femme, ou le besoin explosif de « domestiquer les dragons » qui agitaient son âme. « J’ai décidé très tôt d’être une héroïne. L’important était que ce fût difficile, grand, excitant. » Aussi chaotique que sa propre vie délurée. Autodidacte, Niki peint avec ses tripes, marquée par une volonté farouche de « montrer, montrer tout », pour vomir une rage créative à la fois pop et provoc’. Comme une revanche à prendre, d’abord sur son père qui l’avait violée à l’âge de 11 ans, ou encore sur cette mère « dévorante » à laquelle elle ne veut surtout « pas ressembler ». Un règlement de compte sans fioritures, dont toute la violence s’exorcise dans la série des « Tirs » qui a valu à Saint Phalle le surnom de « Calamity Jane » de l’art. C’est peu dire qu’elle a la gâchette facile. Lire la suite « Niki de Saint Phalle met le feu au Grand Palais »
Bill Viola hypnotise le Grand Palais
Méconnu du grand public mais adulé par ses pairs, le pionnier de l’art vidéo Bill Viola investit le Grand Palais jusqu’au 21 juillet, au sein d’une rétrospective recouvrant 40 ans de son travail visionnaire. Une hallucination aussi perturbante que poétique.
« Je suis né en même temps que la vidéo ». Si Bill Viola avait fait du « réveil de l’âme » le credo de sa quête artistique, rien d’étonnant à ce qu’il fût l’un des premiers à donner vie à ses tableaux. Une expérience déroutante, digne d’un mirage où se perd toute notion du réel. Hypnotiques et émotionnelles, les peintures mouvantes invitent à la contemplation, créant une parenthèse esthétique où le temps ralentit et l’espace ne devient plus qu’une question de perception. Un « slow art » à contre-courant d’une société au bord de la convulsion nerveuse, antidote redoutable à la frénésie contemporaine. De quoi ralentir le pouls le temps d’une visite. Lire la suite « Bill Viola hypnotise le Grand Palais »
« Cartier, le style et l’histoire » irradie le Grand Palais
Des étoiles plein les yeux. Comme pour prolonger la féerie des fêtes, l’exposition « Cartier, le style et l’histoire » révèle au Grand Palais plus de 600 trésors créés par « le roi des joailliers et joaillier des rois » aux côtés de 300 documents d’archives. Du classicisme à l’époque moderne, une occasion de s’éblouir jusqu’au 16 février.
Cartier l’avait compris bien avant que Marilyn ne chante « Diamonds are a girl’s best friend». Du Tsar au Maharadjah de Patiala et jusqu’à Grace de Monaco, la célèbre maison de joaillerie sert les plus grands depuis 1847. Après plus d’un siècle, son histoire foisonnante et complexe demeure pourtant encore méconnue, s’étant éclipsée derrière l’éclat des diamants qui ont fait sa renommée. Sans doute la fièvre collectionneuse d’Elizabeth Taylor et d’autres clientes légendaires a dépassé le rôle que le joaillier a pu jouer dans les arts décoratifs notamment, aux origines de « l’art de vivre » et du raffinement au quotidien. Horlogerie, porte-cigarettes et autres accessoires témoignent des inventions radicales qui ont fait de Cartier l’un des précurseurs du style moderne, influençant les codes sociaux et le goût à travers les époques. Entre géométrie et exotisme, tout un pan de l’histoire de cette maison se révèle dans une salle d’honneur plongée dans l’obscurité, éclairée quasi exclusivement par l’éclat de diadèmes d’une valeur inestimable. Lire la suite « « Cartier, le style et l’histoire » irradie le Grand Palais »