Tout est dans le titre. Si je suis la première à scruter les ingrédients chelou planqués sur le dos des produits vendus en supermarché, une fois en cuisine je suis plutôt du genre à improviser et libérer mon esprit créatif. Parfois même un peu trop, quitte à m’affranchir de la recette. Ma dernière expérience – pour le moins épicée – m’a pourtant prouvé qu’un simple coup d’oeil aurait pu m’éviter le fiasco total. Mais j’ai persisté dans ma connerie, trop sûre de moi pour m’arrêter en si bon chemin. Lire la suite « De l’importance de lire les étiquettes «
Étiquette : nourriture
Le monde dans nos tasses
Thé ou café ? C’est la question que l’on se pose presque tous chaque matin avant d’entamer une énième journée de labeur. Un rituel quotidien immuable qui nous aide à émerger des bras de Morphée et s’extraire (tant bien que mal) de notre lit. Qui peut en effet imaginer se réveiller sans l’odeur stimulante d’une boisson chaude, incontournable pour commencer la matinée du bon pied ? Aussi familiers soient-ils, ces produits n’ont pourtant rien d’européen. Raconter comment ils ont fait irruption dans nos tasses est tout l’objet du dernier livre du géohistorien Christian Grataloup, qui en profite pour dresser l’histoire de trois siècles de petit-déjeuner concordant de façon étonnante avec celle de la globalisation. Lire la suite « Le monde dans nos tasses »
Avis aux gourmands
Voila qui va mettre du beurre dans vos épinards. A l’heure des régimes et des diktats alimentaires, la diététicienne Ariane Grumbach sort un livre à contre-courant du discours ambiant : « La gourmandise ne fait pas grossir ! ». Un titre aussi alléchant qu’apaisant pour nos esprits en quête de minceur à tout prix. Pas de recette miracle, juste du bon sens en guise de pied de nez aux injonctions alimentaires que l’on s’impose au quotidien. « On ne mange pas des calories, on mange des aliments », « ça serait pas un peu de l’intox, la détox ? », « non, les féculents ne font pas grossir » : autant de réponses déconstruisant les mythes et les idées reçues sur la nourriture que l’on voudrait bannir de ses placards… pour mieux la retrouver dans le cadre d’une relation sereine avec ses propres rythmes alimentaires. Lire la suite « Avis aux gourmands »
L’art de s’empiffrer à Rome
Après l’effort, le réconfort. Aujourd’hui c’est férié, alors pour l’occasion on vous a concocté deux billets spécial ripaille avec Raconte-moi l’histoire, tirés du Manuel des antiquités romaines de Joachim Marquardt, déniché sur Gallica. Puisque la faim justifie les moyens, vous en reprendrez bien une part chez Marine ?
Vomir, c’est repartir. Et ça ne vaut pas que pour l’alcool chez nos amis les Romains. Si la réputation de leurs orgies déchainées les suit sans relâche à travers les siècles, c’est parce que la demi-mesure n’a jamais été leur fort. Au lit comme à table, rien ne se consomme avec modération: un coup d’œil au menu suffit pour le comprendre. Mise en bouche.
Un élu en guerre contre le gaspillage alimentaire
Il est bien loin le temps où les grands-mères nous forçaient à finir nos assiettes ! Alors que chaque Français jette entre 2 et 100 kilos de nourriture chaque année, un élu de Courbevoie, Arash Derambarsh, a décidé de forcer les supermarchés à donner leurs invendus aux associations caritatives. Retrouvez mon interview sur Goodplanet et n’oubliez pas de signer sa pétition : c’est pour la bonne cause !
De saines gourmandises
Les carottes sont cuites ! Que tous ceux qui croient encore que végétarisme rime avec légumes bouillis se mettent en rang d’oignons devant les recettes du Gourmet Végétarien, dont les mets feraient saliver le plus glouton des carnivores. Bien loin du cliché du « mangeur de graines » anémique, Philippe Schell prouve chaque semaine que mitonner sans « barbaque » n’est pas si prise de chou qu’on le croit : bien au contraire. Tomates-laitue direz-vous ? Trop peu pour le gastronome. Contrastée, épicée et au carrefour d’inspirations diverses, « la cuisine végétarienne est un monde de saveurs en soi ! ». Gorgés de soleil, de couleurs et d’idées festives, ses plats d’inspiration méditerranéenne se veulent aussi délicieux qu’accessibles : du moins pas plus compliqué à réaliser que n’importe quelle assiette traditionnelle. Les pâtes « carbo » attendront. Lire la suite « De saines gourmandises »
Je mange, donc je suis ?
La peur au ventre. C’est ainsi que l’on mange désormais, l’œil rivé sur le compteur de calories et appréhendant la valeur nutritionnelle de chacune des bouchées ingurgitées. Mention spéciale pour l’index glycémique (IG), dernière référence en date qui classe les produits moyennant le taux d’insuline qu’ils libèrent, déterminant ainsi si le sucre avalé finira ou non stocké dans les bourrelets. De quoi faire passer l’envie de se resservir une part de tarte, surtout si la culpabilité prendra le pas sur le plaisir. À charge de revanche. Naturelle et pour le moins essentielle, l’alimentation d’aujourd’hui n’a plus rien d’intuitif, les envies spontanées ayant laissé place aux glucides, lipides, et sacro-saintes fibres et protéines. On se croirait presque assister à un cours de chimie, ou devant le tableau périodique des aliments. Lire la suite « Je mange, donc je suis ? »
Foodporn, les yeux plus gros que le ventre

Une orgie des papilles. A l’heure où pas une seule minute ne s’écoule sans qu’un compte Instagram ne poste la photo d’un mets délicieux, le foodporn est en passe de devenir une véritable obsession. A l’origine pourtant, le terme faisait simplement référence à la présentation érotisée des aliments dans la publicité, rien de plus. Autant dire que le pouvoir d’Internet a poussé l’excitation visuelle à l’extrême et jusqu’à la boulimie collective. Gâteaux, glaces, pâtisseries et autres gourmandises s’enchainent comme des petits pains aux côtés de légumes et plâtrées de fruits de mer, le tout en HD et avec la meilleure résolution possible. Sans distinction entre aliments « sains » et « interdits », les réseaux sociaux ont muté en un immense buffet dionysiaque, révélateur d’une psychose contemporaine du culte culinaire. Lire la suite « Foodporn, les yeux plus gros que le ventre »
Charnelle idole
“Je suis corps tout entier et rien d’autre ».
Cette déclaration de Zarathoustra ne pourrait mieux convenir à une époque où l’idéal physique s’est imposé comme le nouveau Graal. Embelli, rajeuni, surentrainé et sans cesse tiré à quatre épingles, c’est désormais en lui que l’humanité recherche son salut anatomique. Gare à celui qui serait en échec ! Car à l’heure où les publicitaires multiplient les clichés de silhouettes sculpturales, le moindre écart cristallise ni plus ni moins la pire des hérésies. “On peut, et l’on doit même, avoir le corps que l’on veut, sans tenir grand compte des limites naturelles. Chacun sait, les hommes et les femmes politiques mieux encore que les autres, qu’une apparence négligée desservira le propos”. Autant dire que la fin (faim ?) justifie les moyens pour maintenir la “lipophobie” d’un corps avec 0 % de matières grasses “qui pourra en quelque sorte manger sans avoir à digérer”. Un déni de la chair paradoxal venant d’une société qui n’a jamais été aussi obsédée par sa propre image. Partant de la “divinisation du corps” prédite par Friedrich Nietzsche, le dernier essai de Yannis Constantinidès livre un regard pointu sur une humanité dont le fétiche a fini par bouleverser le rapport à soi même. De quoi détourner le lecteur de son nombril…