Faire un petit geste pour la planète. C’est désormais devenu le mantra de toutes les grandes marques qui souhaitent reverdir leur blason maintenant que l’étiquette écolo est résolument tendance. Y compris les plus improbables. Toutefois derrière la multitude de labels et la bonne volonté apparente se cachent quand même quelques contradictions. A quoi bon proposer un dentifrice « vert » se voulant « plus respectueux de l’environnement » sans prendre en compte le suremballage en carton qui va avec ? Ou alors foutre systématiquement une fourchette en plastique (qui ne servira même pas vu sa taille) au sein d’une salade bio et veggy friendly ? Les exemples ne manquent pas alors qu’ils sont tout simplement contraires au bon sens. Quitte à changer de politique marketing, autant la pousser jusqu’au bout, non ? Sans oublier ces acteurs qui se contentent de mettre une fleur ou deux sur leurs flacons sans faire d’efforts supplémentaires histoire de brouiller les pistes. Bullshit.
Une pseudo responsabilité écologique de façade qui ne vise au fond qu’à faire du fric, celui-ci aussi bel et bien vert qu’un bon gros billet de 100 dollars. De quoi surfer sur la tendance « durable » sans en adopter les valeurs, à l’image de ces personnes qui se disent prêtes à consommer « local et de saison » en oubliant qu’une tomate ne se cultive aucunement en hiver. En témoignent les rayons de nos supermarchés proposant aussi des fruits et des légumes estampillés « bio » venus de l’autre bout du monde en avion (paye ton bilan carbone), là où les normes ne sont absolument pas les mêmes qu’en Europe. Un ballet d’hypocrisie somme toute, qui ne sert qu’à soulager la conscience du consommateur pensant avoir fait sa part pour l’environnement grâce à un achat « responsable ». Ne dit-on pas que l’enfer est pavé de bonnes intentions ?
Des petits gestes, surtout ceux qui changent quelque chose, devraient être faits sauf qu’à la vitesse où vont les choses, je crains que cela ne suffise pas. Des modifications radicales à notre mode de vie s’imposeront et cela n’aura rien de réjouissant.
Je doute que nous sachions adapter notre économie à ces changements. Comment diminuer notre consommation de pétrole alors que les actions pétrolières représentent une grande part de nos fonds de retraite. Il en va ainsi pour tout. Notre économie, basée sur la croissance, s’oppose avec l’idée de moins consommer.
À long terme, il y aura des ajustements mais à court et moyen terme, je suis pessimiste.
Je comprends ton énervement pour le greenwashing, je le ressens aussi :)!
Dans le genre hypocrite j’avais halluciné sur « L’émission de la Terre » sur France 2 où la Toir Eiffel a carrément été allumée en vert pour faire écolo…Jusqu’où ira la bêtise ? …
L’exemple de la fourchette est tout à fait significatif ! Il y a tant de petites choses que l’on peut faire, à commencer par la fourchette…
Notre poubelle de recyclage déborde toutes les semaines, avec tout ce qui est emballage ! Nous essayons de les limiter, mais souvent on est tout simplement coincé.
Parfois on a envie de dire, beaucoup de bruit pour rien – ça semble écolo, et derrière la façade il ne reste pas grand chose…
Je partage entièrement ton avis ! Ça fait quelques années que c’est ça mais c’est de pire en pire juste pour le côté marketing, les gens se dirigent vers ce type de catégorie de consommation alors les marques bifurquent dedans. Il faut toujours se renseigner 🙂
Bien vu ! C’est un sujet qui me préoccupe bcp en ce moment, si tu as des liens d’articles ou vidéos avec des gestes simples que chacun peut faire, suis preneuse. Il y a une vidéo d’une canadienne qui explique 30 gestes simples pour l’écologie, je trouve ça chouette quand il y a des petites solutions aussi
et si tu collais ce lien ici Emilie 😉 Merci !