Comme un air de « Beig Pride »

Celui que l’on croyait indomptable s’expose sans phares dans Confessions d’un hétérosexuel légèrement dépassé aux éditions Albin Michel : un ouvrage qui s’apparente davantage à un repentir qu’à une énième provocation de la part du célèbre auteur de 99 francs. Non sans surprise. 

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Changez de vie : oh non !

Encore un énième gourou surfant sur la tendance « feel good » un peu « too much », me direz-vous. Et bien non ! Si je suis la première à être exaspérée par cette injonction permanente au bonheur (parfois même jusqu’à en avoir la nausée), le message que véhicule ce best seller initialement publié en 1984 se veut bien plus complet et nuancé que les mantras bidon qui bombardent aujourd’hui notre fil d’actualité, le tout bien enrobé sur un fond zen pastel. Non, tout ne va pas bien dans le meilleur des mondes (en tout cas pas toujours ni pour chacun d’entre nous), mais il existe des voies de sortie. C’est ce que propose Louise Hay dans son célèbre livre « Transformez votre vie », ou « Heal your life ». Qu’on se l’avoue : le titre semble tout droit sorti d’un Kinder surprise, mais les pages intérieures valent le coup d’y jeter un oeil. 

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L’ultime tabou

« Si c’était à refaire, je m’abstiendrai ».

Alors que la maternité est souvent associée à un panel d’émotions positives, le dernier livre de Stéphanie Thomas lève le voile sur ces femmes qui regrettent d’avoir eu des enfants. « Mal de mères », aux éditions JC Lattès, propose ainsi une immersion fascinante à travers dix témoignages qui peuvent paraître plus étonnants les uns que les autres. L’auteure elle-même s’est dite « stupéfaite » lors de son investigation : « en tant que maman, je n’imaginais pas qu’un tel sentiment pouvait exister ! ». Et pourtant… son enquête prouve tout le contraire. Non sans difficultés. Car indicible et inaudible, c’est un sentiment dont on évite de parler à tout prix. Le plus étonnant étant que chacune des histoires est unique : entre regrets, recherche vaine d’un quelconque instinct maternel, culpabilité, honte, voire le sentiment d’être coincée… Ce livre a pu somme toute offrir la possibilité à ces femmes de s’exprimer sans crainte ni peur d’être jugées, en tout anonymat. Avec une volonté profonde d’humaniser leurs parcours de vie, en aidant à comprendre ce « regret de ce que l’on a ». Et ce que l’on aurait peut-être préféré ne pas avoir. Passionnant ouvrage, que l’on partage ou pas leur point de vue. 

La mélodie du bonheur

« Les bonnes poires », est-ce finalement ce que les femmes sont vraiment devenues ? C’est la question de taille que soulève Lucile Quillet dans son tout dernier livre, à la couverture aussi délicieuse que la pensée qu’elle y explicite. Fermer les yeux, faire des compromis en permanence, se faire belle pour les autres, et tout cela simplement « dans le but pour finir ensemble au sein d’un couple « avec la certitude d’acquérir ainsi le bonheur ? Comme s’il nous fallait quelqu’un d’autre pour se sentir accompli. Et cela vaut pour les deux sexes. Si fonder une famille ne fait plus partie des priorités de la nouvelle génération, la société nous a trop longtemps imposé une vision du monde assez stéréotypée : se marier, faire des gosses aussi vite que possible, être une bonne mère, une chère épouse, une excellente amante et une professionnelle compétente, sans oublier une ménagère exemplaire. Ça fait beaucoup à encaisser en toute honnêteté. Parlons concret : je ne suis pas une féministe de la première heure, mais je rejoins entièrement Lucile dans le cause qu’elle défend : dénoncer une idéologie qui nous chercherait à nous plier à ses propres règles. Permettez-moi de la citer : « Cette vision du monde impose ce sens à nos existences, et, de fait, les hiérarchise. » A bon entendeur.

La sagesse du pangolin

Ok alors à quelle vague de Covid en sommes nous ? A vrai dire on en a tous perdu le fil. Tant qu’à faire autant rigolons en avec ce bouquin en famille le cœur léger et détendu. Prenons donc exemple sur ce pangolin qui n’a rien fait à personne et qui se retrouve au cœur de cette épidémie qui n’en finit plus. Je ne crois même pas que nous en connaissions l’existence à ce jour jusqu’à ce que ça sente le moisi !

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La tyrannie du choix

La crise de la Covid-19 aurait-elle complètement chamboulé nos modes de vie ? C’est le sujet dont s’empare le sociologue Jean-Claude Kaufmann dans son dernier ouvrage « C’est fatigant, la liberté » aux éditions de l’Observatoire. Il y analyse notamment comment l’élargissement continu de notre pouvoir de décision a fini par accumuler une surcharge mentale chez nombre de Français. La preuve en est : si certains ont vécu les périodes de confinement tel un oiseau dans une cage, d’autres y ont trouvé un certain confort dans le fait de se laisser aller, notamment en dormant davantage, en retrouvant du temps pour soi, faisant moins d’efforts vestimentaires ou tout simplement en prenant du plaisir à vivre à leur rythme. Le tout en profitant des siens, loin de l’agitation et des impératifs professionnels continus, sans avoir à décider constamment de tout par soi-même.

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Parlez-vous la french langue ?

C’est une question de la plus haute importance tant la start-up nation s’est imposée dans nos vies. Et pour preuve : le gouvernement en a même fait une priorité pour la compétitivité française. Souvenez-vous, « Entrepreneur is the new France ! » Rien que ça. Un écosystème jeune, dynamique et ambitieux qui a surtout un gros faible pour les anglicismes en tous genres. Besoin d’un pitch ? Sachez que vous n’êtes pas seuls à ne rien comprendre au langage de vos collègues, qui eux sont on track et bien décidés à closer un deal. Partout, cette manie de vouloir transformer les jeunes gens en entrepreneurs vire à l’obsession, avec pour must have le concept d’innovation, aujourd’hui employé à toutes les sauces. Sans parler des projets disruptifs et j’en passe… Lire la suite « Parlez-vous la french langue ? »

Que faire des cons ?

Et surtout comment s’en défaire. En voilà une bonne question qui pourrait même faire l’objet d’un autre grand débat national, tant chacun possède sa propre opinion sur le sujet. Le philosophe Maxime Rovère se propose d’y répondre dans un essai aussi humoristique que surprenant pour soigner ce grand fléau, véritable poison de nos vies individuelles. « J’accorde de bon coeur que nous sommes tous le con d’un autre ; mais cela ne signifie pas que tous les cons se valent. »  Lire la suite « Que faire des cons ? »

Chat alors !

Tout le monde sait que l’on a toujours besoin d’un plus petit que soi. La preuve : il nous arrive même de tirer des leçons de vie d’une simple boule de poils. Et pas des moindres, mais précisément celle qui a filé la toxoplasmose à tout Youtube et Facebook pour y régner en maître et faire exploser le compteur de likes : le chat. Ça n’aura échappé à personne, puisque pas un seul jour ne passe sans qu’une vidéo de félin n’apparaisse innocemment sur votre feed… pour votre plus grand plaisir, inutile de le cacher. Peu importe qu’il joue, qu’il miaule, se fasse les griffes voire se lèche l’arrière-train : l’attention sera toujours braquée sur lui quand bien même la terre serait en train de s’effondrer. Et j’exagère à peine.

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L’arbre qui cache la forêt

Votre promenade dans les bois ne sera plus jamais la même. Et ce ne sera pas en raison du grand méchant loup. Dans son livre que tout le monde s’arrache à travers le monde, le forestier Peter Wohlleben révèle la vie secrète des arbres, souvent méconnus et réduits à leur simple valeur marchande. Pourtant, ces êtres nous ressemblent bien plus que l’on ne pourrait le croire. Ils communiquent entre eux, s’entraident, peuvent sentir, apprendre et même souffrir. En témoignent les histoires surprenantes contenues dans ce best-seller, notamment celle relatant le comportement des acacias dans la savane africaine lorsque les girafes viennent brouter leur feuillage. Un système de défense bien rodé. Lire la suite « L’arbre qui cache la forêt »