Manet le qualifiait de « peintre des peintres ». Près de quatre siècles après la mort de Diego Velázquez, le Grand Palais lui consacre une rétrospective d’autant plus attendue que ses productions se font rares dans les musées français. Une première annoncée comme événementielle malgré l’absence des Ménines, le chef d’œuvre absolu dont le musée du Prado ne se sépare jamais. Si Velázquez a longtemps rêvé de devenir le peintre attitré du roi d’Espagne, ses portraits officiels ne représentent qu’une partie de la visite, dont les sections reprennent plutôt la trame biographique d’un artiste aussi talentueux que mystérieux. Peintre économe, Velázquez a peu produit : ce qui n’empêche pas ses représentations de frapper tout spectateur qui croiserait le regard d’Innocent X, de l’infante Marguerite ou des nombreux autres modèles grâce auxquels il a pu révolutionner les codes d’un genre plutôt rigide. Un coup de pinceau que le pape en personne qualifiait de « trop vrai ».
Passant de la scène religieuse au paysage avec la même aisance, c’est dans l’art du portrait que le maître a su véritablement exceller, pour s’imposer rapidement comme l’un des génies de l’âge d’or espagnol. Bouffons, nains et comédiens lui ont permis d’expérimenter de nouvelles formules artistiques, avec une vibration particulière qui influença d’autres personnalités bien après sa mort. Goya, Manet, les impressionnistes, Picasso, Bacon ou Godard : tous séduits tôt ou tard par ce sens de l’inachevé, une esthétique « du point de suspension » comme la décrit Guillaume Kientz, le commissaire de l’exposition.
Familier du roi et prince des peintres, il n’en fallait pas plus pour que le Grand Palais mette à l’honneur cette figure majeure du VIIe siècle. Une chance que l’accalmie estivale permette de profiter des derniers jours de cette rétrospective (jusqu’au 13 juillet au Grand Palais) sans devoir obligatoirement subir la foule et les coutumières files d’attente. Ne pas saisir l’occasion serait dommage ; d’autant plus qu’il ne reste pas plus d’une centaine d’œuvres de Velázquez dans le monde.
J’ai vu l’expo (enfin !) elle en valait le détour !
J’aurais adoré faire cette visite
Bisous
Eh oui on est le 14 juillet ! Et c’est donc râpé pour l’expo… Mais ton billet vaut le déplacement ! Je ne savais qu’il y avait si peu d’oeuvres de ce peintre pourtant très connu : je serai plus attentive à l’occasion quand je verrai l’une de ces toiles dans un musée… bises ! http://valeriesdays.blogspot.fr/
Et ben voilà. C’est bête, hein, de lire ton article un 14 juillet. C’est comme si tu me faisais un pied de nez en me disant ratéééééééééééééééééé fallait pas partir en vacances. J’hésite entre me vexer et reprendre l’avion direct.
Mon séjour parisien annuel a été trop court et trop dense pour profiter des expos, à regret…
Un peu tard, dommage ça m’aurait pas déplu comme expo 😉
Dans cette exposition, plutôt que les portraits protocolaires et les commandes officielles, j’ai aimé les petits tableaux qui sont des études préparatoires pour certains personnages et qui sont d’une grande liberté.
Et juste à côté, l’exposition Jean-Paul Gaultier qu’il faut aussi voir! Pas mal de monde, mais ça reste supportable.
J’y suis allée deux fois, c’est en effet une expérience intense, et une occasion rare…
Merci, Polina de si bien décrire l’œuvre de ce peintre que j’adore, et j’ai vu l’expo, sans faire la queue
je l’avais étudié un peu en cours, son talent est indéniable..
j adoooore ! mais je pense peut etre que le manque de gens ce sont les vacances de Juillet, Paris est déserté, ou vu la chaleur ils sont partis au parc sous les arbres ou les fontaines,
et les touristes je sais pas pourquoi , peut etre l info est elle mal faite, pourtant le lieu est bien connu,
franchement je comprend pas,
tu sais sur mon blog j ai une rubrique tableau, j aime bien analyser, j ai pas le talent d un grand connaisseur, mais j adore, et je suis toujours etonnee de tant de perfection !
dommage pour moi j ai pas vu l expo
Vraiment désolant! Si j’étais à Paris, j’aurais forcément vu cette belle expo! J’aime bien Vélazquez!
Malgré quelques séjours à Paris nous avons complètement raté Velasquez. Une séance de rattrapage est prévue directement au Prado l’an prochain.
Quand j’étais jeune, en cours d’espagnol, je me suis bouffé des descriptions de ce tableau, la couleur des cheveux de l’infante, etc… A vous dégoûter de Velasquez…
Mais au musée des Beaux Arts de Rouen (ville où je naquis lors du dernier millénaire), il y a ce tableau qu’il est très beau : http://mbarouen.fr/sites/default/files/styles/oeuvre/public/upload/Collections%20permanentes/2_europe_baroque/1822_1_16.jpg
On le voit pas…
alors bistroman ? té da ‘Rouen pa . c’est rien bien ! bah dis donc machin, lol c’est juste un clin d’oeil du cauchoix et de l accent de Rouen, j ai de la famille la bas
Et oui madame ce qui passionne les foules en cette époque ce sont les mariages de célébrités et les vidéos de chats ! Ni littérature, ni art , ni état du monde ne provoque guère d’émotion, tout le monde s’en tape sauf ceux qui, comme nous ici sur ce blog, aimons nous cultiver et nous ouvrir l’esprit. Cette exposition mérite vraiment le déplacement, dommage que je ne puisse me rendre à La Capitale en ce moment.
Fallait revenir à la ligne…
J’ai perdu mon accent mais c’est bien à Rouen qu’on trouve les plus beaux tableaux de Velasquez, pas à paris comme on voudrait nous le faire croire. 😎
Oh, que cet exposition doit être magnifique!!! Gros bisous et bon mercredi dans la joie et la tendresse!
Quel dommage en effet de ne pouvoir profiter de ces derniers jours !!!
Un billet fort bien esquissé. Velazquez serait fier de toi. 😉
C’est vrai que c’est dommage que le public ne soit pas là.
ça a l’air vraiment intéressant, d’autant plus que je ne connais pas son oeuvre.
ah tu est allé voir velasquez? c’était sur ma liste, mais je n’ai pas eu le temps….ahhh regrets regrets quand je lis ton article!
xxx
http://www.once-in-paris.com
c’est une fabuleuse exposition, j’ai lu que le public n’était pas vraiment au rendez-vous ce qui est navrant si cette information est vraie