Le poison s’empare du Palais de la découverte

Que ceux qui ont décidé de vivre le grand frisson en 2019 foncent voir l’exposition la plus toxique de l’année au Palais de la découverte. Sobrement intitulée « poison », celle-ci plonge le visiteur au sein d’un concentré inédit d’espèces vivantes toutes plus dangereuses les unes que les autres… et ce en toute sécurité. Au programme : veuves noires, serpents, scorpions et autres bestioles rassemblés pour la première fois en France au sein d’un seul et même lieu. Leur point commun ? Tous secrètent du venin : une arme biologique idéale.  Lire la suite « Le poison s’empare du Palais de la découverte »

J’ai testé pour vous … la chasse virtuelle !

Traquer du petit et gros gibier sans passer le périphérique : voilà une expérience inédite que propose le simulateur de tir Cinematir en plein cœur du 6ème arrondissement de Paris. Un concept qui pourrait même accrocher ceux que l’univers de la chasse laisse entièrement de marbre, voire repousse. Et je parle en connaissance de cause puisque je fais justement partie de ces gens-là. Sauf qu’ici aucune bête n’est sacrifiée pour votre bon plaisir : alors autant prendre son pied à sortir la carabine et tâter de la gâchette ! Lire la suite « J’ai testé pour vous … la chasse virtuelle ! »

Noyer le poisson

On aura tout vu, ou presque. Après le maïs OGM, le boeuf aux hormones et le saumon transgénique du Canada, voici venu le temps de la pêche électrique. Aïe. Rien d’étonnant, à vrai dire, puisque la paresse est le moteur du progrès. Pourquoi s’ennuyer à lancer cannes et filets à la mer quand d’un simple coup de décharge on peut récolter l’équivalent de plusieurs heures de travail en un claquement de doigts ? Pêcher plus pour gagner plus. C’est la raison pour laquelle l’Union européenne pourrait désormais développer cette pratique – qu’elle avait pourtant interdite en 1998 – sous la pression des lobbies, pour le plus grand bonheur des pêcheurs hollandais. Et tant pis pour la planète.  Lire la suite « Noyer le poisson »

La tortue qui respirait par les fesses

Les amoureux de nos amis les bêtes vont être conquis. Après avoir fait un carton aux Etats-Unis, « La tortue qui respirait par les fesses » de Brooke Barker débarque en France aux éditions Flammarion. Un carnet de curiosités aussi ludique que didactique, relatant les déboires de plus de 150 espèces animales, illustrations humoristiques à la clé. Saviez-vous que les rhinocéros urinent pour séduire leur partenaire ? Que les zèbres ne peuvent pas dormir seuls ? Ou encore que le chef est celui qui pue le plus chez les lémurs à queue annelée ? Autant de pépites prouvant que nous sommes loin de tout savoir sur le monde animal, et dont on aurait tort de se priver.

La genèse du livre est quant à elle aussi anecdotique que son titre. Passionnée par les animaux depuis son enfance, l’auteure a travaillé pendant un temps comme bibliothécaire, métier qui d’après elle « n’est pas aussi excitant qu’on le croit ». Pour tromper l’ennui, chaque collègue lui donnait un animal à dessiner, qu’elle accompagnait d’une information cocasse (par exemple, que les cochons ne peuvent pas voir le ciel) avant de le laisser dans la salle de pause en partant. Lui vint ensuite l’idée d’en faire un livre, ne pouvant « garder ces trésors » pour elle-même. Résultat : une compilation poilante, pédagogique et attendrissante qui se savoure d’une traite, prouvant que l’existence des bêtes est bien plus compliquée et tourmentée qu’on ne le croit. De quoi piquer la curiosité des plus insensibles à la cause animale.

Des larmes de crocodile

birkin croco_histoires de voir_emmanuelle_dessinLa chasse à l’homme est ouverte. Face au soulèvement planétaire qu’a provoqué la mort du lion Cecil, difficile de ne pas sortir les crocs contre ce dentiste amateur de trophées. Ce même genre de trophée que les plus opulentes d’entre nous exhibent fièrement à leur bras, sans s’émouvoir de la souffrance animale que coûte souvent la confection d’un tel accessoire. Le sac Birkin. Loin des yeux, loin du cœur. Mais jamais du porte-monnaie : en croco, lui aussi, bien évidemment. Si je suis la première à pouvoir m’extasier (comme bon nombre de femmes) devant la beauté des créations de grands couturiers, jamais je n’ai considéré le luxe sous le prisme de la cruauté. Tout simplement parce que le rêve ne s’achète pas au prix du sang, aussi « rare et cher » que puisse être notre bon plaisir. Lire la suite « Des larmes de crocodile »

Des épidémies, des animaux et des hommes

francoismoutouSIDA, vache folle, rage, ou dernièrement Ebola : et si les maladies émergentes étaient révélatrices de la gestion approximative du monde par nos sociétés ? Alors qu’aucun jour ne passe sans que les médias n’évoquent la présence de multiples risques sanitaires, François Moutou revisite l’histoire de ces maux à la lumière des relations que l’Homme entretient avec les autres vivants. Aurait-on fait fausse route ? « Nous avons oublié non seulement que l’espèce humaine est également d’origine animale, mais aussi que pendant la plus longue partie de notre histoire nous nous considérions comme une espèce parmi les autres. Nous imaginer différents, à part, représente un point de vue assez récent et probablement prétentieux. » Lire la suite « Des épidémies, des animaux et des hommes »